En quoi l’ambition belge de relever le taux d’emploi à 80% d’ici 2030 est-elle unique ?
Le gouvernement fédéral entend porter le taux d’emploi à 80% d’ici 2030, ce qui correspond à une augmentation de 10% en une décennie. Il est essentiel de relever sensiblement le niveau d’emploi pour sortir les finances publiques de la zone rouge. Mais en quoi cet objectif est-il à la fois unique et réalisable ?
Dans un passé récent, seule l’Estonie est parvenue à faire passer son taux d’emploi de 70 à 80% en dix ans, mais cette augmentation résultait avant tout d’une reprise après la chute considérable du niveau d’emploi dans la foulée de la crise économico-financière. Même après les interventions majeures des réformes Hartz, l’Allemagne a eu besoin de 14 années pour faire passer son taux d’emploi de 70 à 80%. Les Pays-Bas, eux aussi, ont réussi dans cette entreprise, mais ont dû l’étaler sur 22 ans. À défaut de réformes fondamentales du marché du travail, de la sécurité sociale et de la fiscalité, cette ambition unique que nourrit la Belgique risque fort de rester un rêve inaccessible.
Dans un passé récent, seule l’Estonie est parvenue à faire passer son taux d’emploi de 70 à 80% en dix ans, mais cette augmentation résultait avant tout d’une reprise après la chute considérable du niveau d’emploi dans la foulée de la crise économico-financière. Même après les interventions majeures des réformes Hartz, l’Allemagne a eu besoin de 14 années pour faire passer son taux d’emploi de 70 à 80%. Les Pays-Bas, eux aussi, ont réussi dans cette entreprise, mais ont dû l’étaler sur 22 ans. À défaut de réformes fondamentales du marché du travail, de la sécurité sociale et de la fiscalité, cette ambition unique que nourrit la Belgique risque fort de rester un rêve inaccessible.