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Roadmap 2019: une feuille de route pour la prochaine législature

L’institut Itinera présente ‘Roadmap 2019’, une feuille de route pour la prochaine législature



La passion soulevée par ‘la mère de toutes les élections’ est retombée, retour à la réalité. La Belgique est, après Chypre, le pays de la zone euro qui fait face au plus gros effort budgétaire. Dans aucun autre pays, à l’exception du Luxembourg, le coût des pensions n’augmente aussi rapidement que chez nous. Le moindre ralentissement de la croissance se traduit instantanément par un problème budgétaire. Le réalisme budgétaire ne doit cependant pas empêcher l’audace politique. Si, au terme de la sixième réforme de l’état, les gouvernements fédéraux et régionaux font l’effort de coordonner correctement leurs compétences désormais largement fragmentées, notre pays est capable de mener une politique de rétablissement digne de ce nom.



1. Le temps est venu pour des réformes structurelles au sein de l’état providence



Pensions



Après la commission des pensions, passons à l’action. Aussi Itinera plaide pour des droits à la pension répondant aux réalités démographique et économique, pour autant que cela se fasse de façon prévisible et transparente. La réforme des pensions arrivera cependant trop tard pour faire face au vieillissement de la génération du baby‑boom. Dans l’immédiat, la plus grande priorité est donc l’allongement des carrières, certainement dans le secteur public. Arrêter à travailler un peu moins tôt, voilà la plus grande contribution que peuvent fournir les baby‑boomers à la réforme des pensions.



Soins de santé



Les dépenses publiques en soins de santé augmentent deux fois plus vite que notre croissance économie. En misant sur la qualité, nous pouvons et devons obtenir plus de santé avec moins de soins. Faire publier les résultats médicaux par un organisme indépendant pour mettre en place une saine concurrence visant à motiver tous les médecins. Réexaminer le financement des hôpitaux, pour diminuer pour que les soins excessivement coûteux ou inappropriés ne rapportent plus. Stimuler l’innovation et récompenser la collaboration entre médecins, pour que ce ne soient plus les prestations individuelles qui se retrouvent au centre du débat, mais bien le patient.



Emploi



Si la Belgique se trouvait au même niveau que ses voisins, il y aurait 600.000 personnes de plus au travail dans notre pays. Nous pouvons donc faire mieux, entre autres en gaspillant moins d’argent dans la subvention d’emplois et en investissant plus d’argent dans le soutien des chercheurs d’emploi. Il faut donc réduire progressivement les nombreux plans d’embauche, et faire évoluer l’assurance chômage vers une assurance emploi fondée sur l’accompagnement. Un pacte compréhensif pour des carrières différentes est également une condition essentielle pour la réussite de toute réforme des pensions.



2. On a besoin de plus de croissance économique



Fiscalité intelligente



Réformons la fiscalité pour récompenser le travail, l’esprit d’entreprendre et l’investissement. Cela permettra de dégager de la marge de manœuvre ailleurs, et ce sans perte de progressivité. Plus d’égalité au niveau des tarifs de TVA peut par exemple rapporter jusqu’à 4 milliards par an. Il faut aussi simplifier considérablement le système, en condamnant les portes dérobées qu’il comporte aujourd’hui. Une taxation négative des revenus, dans le cadre de laquelle les revenus du travail les plus faibles reçoivent de l’argent du fisc, stimule l’emploi et constitue une meilleure alternative aux nombreuses mesures de soutien.



Sécurité énergétique



L’énergie est la ligne de vie de notre économie. D’ici 2025, la Belgique doit trouver plus du double de la capacité énergétique qui sera perdue suite à la fermeture des centrales nucléaires. Il appartiendra au prochain gouvernement de prendre toutes les décisions d’investissement qui s’imposent dans ce contexte.



Pacte de participation



La Belgique gaspille ses talents, notre seule et unique matière première. Trop de parents à problèmes ont des enfants à problèmes. Il n’y a aucun autre pays en Europe où les immigrants non européens réussissent si peu à trouver du travail. Les écoles peuvent faire bien plus que produire des diplômés ou des busés : elles doivent devenir des passerelles vers le monde du travail et s’articuler autour de la progression de chaque enfant. Intégration, logement, FOREM, CPAS, ONEM, mutualité, octroi de crédit, etc. : tout rassembler à un seul et même guichet, qui s’efforce d’accompagner personnellement chaque immigrant vers l’activité.



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