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Un enseignement fort de la culture est le meilleur investissement pour l’économie et la démocratie

Un enseignement fort de la culture est le meilleur investissement pour l’économie et la démocratie.



Itinera propose de donner à la culture une place proéminente dans les débats sur l’enseignement.



L’Itinera Institute insiste dans son rapport intitulé "Seulement de la technologie, ou quand même de la philosophie, de la littérature et de l’histoire?" sur l'importance économique et sociale d’un enseignement fort de la culture. Pour le moment, la culture est totalement absente des débats sur l’enseignement. La technologie et les compétences pratiques sont au centre du débat sur l’enseignement. Nous devons innover pour nous développer et dans de nombreux pays, entreprises et décideurs plaident pour davantage de personnel avec une bonne formation technique. La technologie et les matières avec une "utilité de marché directe" menacent de reléguer au second plan les matières et orientations culturelles dans l'enseignement. Cette évolution peut nuire à notre économie. Itinera propose de donner à la culture une place proéminente dans les débats sur l'enseignement et de permettre aux jeunes de bénéficier des avantages d’une solide formation culturelle.



Le retour économique d’un enseignement culturel fort est sous-estimé



Les retombées économiques d’un enseignement poussé de la culture sont diverses. Ainsi, il ressort d’analyses effectuées aux Etats-Unis que les étudiants ayant bénéficié d’une formation culturelle élevée sont surreprésentés dans les postes-clés de direction. Seulement 2% des étudiants américains optent pour les liberal arts ou pour l’enseignement supérieur dans lequel les matières culturelles occupent une place centrale. Néanmoins, 11% des CEO’s des 500 plus grandes entreprises américaines et d'autres dirigeants sociaux ont un Bachelor en liberal arts. "Les décisions que prennent ces personnes influencent notre économie et notre société. Aucune autre filière ne peut présenter un tel palmarès.



L’enseignement de la culture favorise l’empathie, la pensée analytique et stratégique chez les étudiants



"Un bon enseignement de la culture aiguise l’empathie chez les écoliers et les étudiants mais aussi leur esprit analytique et critique" affirme Johan Albrecht. L’enseignement de la culture analyse le comportement humain dans toutes ses facettes et leur apprend la vie. Ce sont des conditions de base pour disposer d’une capacité à l’auto-organisation, à occuper des fonctions dirigeantes et pour la santé générale de notre système démocratique. Martha Nussbaum plaide en effet dans son livre ‘Pas pour le gain’ pour un enseignement poussé de la culture pour renforcer notre démocratie. Faire un choix démocratique requiert également une importante empathie ainsi qu’une capacité de regarder plus loin que les slogans creux et one-liners concoctés par les spécialistes en marketing politique.



L'enseignement de la culture est utile pour notre potentiel d’innovation



Innover n'est pas uniquement le fait des technologues ou de personnes ayant des compétences techniques. Les innovations couronnées de succès sont des processus sociaux qui répondent à un besoin sociétal ou à une opportunité non reconnue. Facebook est une innovation sociale et beaucoup d'entrepreneurs à succès du net ne savent pas programmer par eux-mêmes et n’ont pas de background technologique. Ils peuvent par contre se positionner grâce à leur empathie et leur vision stratégique. "Un enseignement culturel fort est un atout crucial pour notre potentiel d’innovation" indique Johan Albrecht. 



Auto-apprentissage, auto-organisation, interaction et culture du débat critique sont les mots-clefs d’un enseignement culturel de qualité.



Johan Albrecht: "La méthodologie d’apprentissage au sein des liberal arts est peut-être un exemple. Par celle-ci, l’enseignement souhaite former les jeunes dans le cadre d'une tradition multidisciplinaire. L’auto-apprentissage, l’auto-organisation, l'interaction et la culture du débat critique sont au centre de cette tradition d’enseignement". Ce type d’enseignement requiert un travail intensif et n’est par conséquent pas si facilement généralisable. La méthodologie de l’auto-apprentissage, l’auto-organisation, l'interaction et la culture du débat critique peuvent aussi inspirer l'enseignement culturel chez nous. Des matières culturelles mal enseignées ne font progresser personne mais cela vaut bien sûr pour toutes les branches (en ce compris les matières technologiques).



La culture mérite une place proéminente dans le débat sur l’enseignement



Johan Albrecht: “Je voudrais insister sur le fait que l’enseignement parfait n’existe pas. Vu que les gens sont différents, il me semble logique de maintenir des différences dans les orientations scolaires." Pour l’instant, l’attention est portée sur l’enseignement pratique et porteur pour le marché du travail. Dans des pays comme le Royaume-Uni, certains envisagent même de supprimer les matières culturelles dans l’enseignement secondaire. Ces matières ne "rapportent" de toute façon rien. Ce serait une évolution néfaste. Il n’y a pas qu'un seul chemin vers le rendement économique et un enseignement culturel de qualité peut procurer un return économique élevé. Il y a également les avantages démocratiques, pour lesquels nous renvoyons aux travaux de Nussbaum. "La culture mérite dès lors une place proéminente dans le débat sur l’enseignement et une part substantielle de nos jeunes doivent pouvoir profiter des avantages d’un enseignement culturel de qualité" conclut Johan Albrecht.



 



Pour des infos détaillées, vous pouvez télécharger l’étude sur www.itinerainstitute.org



Pour plus d’info, prenez contact avec Johan Albrecht (Senior Fellow Itinera Institute) au 0476/511543


20120621_cultuur_en_onderwijs_persfr.pdf
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