Vers l'aperçu

Le groupe de réflexion Itinera mobilise en faveur d’une meilleure intégration des migrants sur le marché du travail

Il y a déjà vingt ans que la politique de diversité de ce pays est soumise officiellement aux fonts baptismaux. Malgré les bonnes  intentions et initiatives, il faut constater que la position des migrants non-européens est aujourd’hui la pire en Europe.  Le chômage des ‘allochtones’ est trois fois plus grand que celui des ‘autochtones,  en Flandre  il approche les 20%.  Seulement 37%  des femmes non-européennes sont actives professionnellement. Cela représente un tiers de moins que les femmes européennes. Dans une métropole comme Bruxelles, le taux de chômage des jeunes migrants non-européens approche les 40%:  carrément un imbroglio à la grecque au cœur de notre pays. Nous perdons des générations entières et une bombe  à retardement repose  sous la société.



Eviter les problèmes du marché  du travail est mieux que de les résoudre



La marginalisation de certains groupes de migrants dans le marché  du travail commence  déjà bien avant le marché du travail. L’absence d’une politique migratoire sélective, une intégration sociétale bancale dans la métropole  et des résultats médiocres  dans l’enseignement. Beaucoup de problèmes du marché  du travail peuvent donc être évités.



Bâtissons l’ascenseur intergénérationnel!



Le plus grand symptôme d’une intégration en échec est l’absence d’une mobilité vers le haut entre les générations. En cela la Belgique est à la queue du peloton Européen : la probabilité pour les deux parents d’enfants de migrants non-européens de ne pas travailler, n’est nulle part ailleurs en Europe aussi élevée. Leurs enfants sont alors de nouveau de première  génération, qui doivent recommencer de zéro.  Augmenter l’activité des migrantes est important. Une mère qui travaille, est un levier pour la transmission de connaissances et de valeurs à ses enfants.



Coordonner les politiques  avec UNE stratégie politique



Le chômage et la sécurité sociale au fédéral, l’enseignement et les stages au niveau des communautés, la formation et l’activation aux régions,  le CPAS au niveau communal,… le morcellement belge des compétences est fatale pour la politique d’intégration. Il faut combiner  les différents niveaux politiques dans une stratégie commune.  Il faut définir des objectifs précis.  La politique actuelle est trop morcelée, incohérente et sans obligation. Il faut une mobilisation nationale pour obtenir un pays d’immigration à succès.



Abandonner le groupe-cible en faveur de l’individu



La Belgique brille par ses mesures  de  groupes-cible, qui à chaque fois visent des  groupes de  chercheurs d’emploi dans leur généralité. Chaque migrant, dans chaque localité, est pourtant différent. Nous  devons remanier le budget  des plans d’embauche et de la politique de diversité pour des services personnalisés et d’activation sur mesure, et abolir les plans d’embauche. La Région et les CPAS doivent collaborer conjointe- ment. Itinera préconise le principe  ‘one stop’: un seul guichet pour chaque migrant, ou tous les services pour l’intégration se rassemblent.



Mesurer plus



L’immigrant n’existe pas. Il y a beaucoup de différences entre pays et aussi dans les pays d’origine,  mais ceux-ci n’émergent  pas assez. Les carrières des migrants sont trop peu connues  : les données sont à chaque fois  composées d’instantanées.



Accueillons la diversité  sur le lieu de travail



Il y a eu beaucoup de discussions mais peu de réalisations sur la diversité au travail. Une bureaucratie exagérée doit être évitée, mais la gestion du personnel mérite plus d’attention. L’objectivation des compétences de la fonction lors de l’embauche, en particulier le point délicat de la connaissance linguistique devrait être un pas en avant. On pourrait aussi, en analogie avec le plan des ‘+45’,  réfléchir à un plan de diversité incluant la sensibilisation et la prévention,  qui cartographierait les risques d’exclusion au sein de l’entreprise. Itinera lance également un appel aux partenaires sociaux pour,  conjointement  avec les responsables politiques, travailler à un plan de stages qui formerait le pont entre la fin de la scolarité et le marché  du travail.



Changeons  nos mentalités



Les études démontrent malheureusement la perception très négative qu’belge  moyen par rapport aux minorités ethniques.  Un belge sur cinq ne veut simplement pas d’un migrant comme collègue. Celui qui veut inverser le préjudice  des migrants sur le marché du travail, devra aussi agir sur la mentalité régnant sur le lieu de travail. Les syndicats devraient y jouer un rôle.



 



Vous retrouverez  les études avec les chiffres sur  www.itinerainstitute.org



Contact: Marc  De Vos, directeur d’Itinera : 0498421188



 



 


pr3_14032013_pers_fr.pdf
(90.61 Ko) Téléchargement
pr3_14032013_pers_fr.pdf
(90.61 Ko) Téléchargement
pr3_14032013_pers_fr.pdf
(90.61 Ko) Téléchargement
pr3_14032013_pers_fr.pdf
(90.61 Ko) Téléchargement