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Les dépenses privées en soins de santé en Belgique: ouvrir la boîte noire


Les dépenses privées en soins de santé en Belgique: ouvrir la boîte noire



20% des frais  médicaux ne sont pas couverts en Belgique.  La Belgique  est, à ce point  de vue,  encore pire que les Etats-Unis. Itinera appelle le gouvernement à prendre des mesures afin de lutter contre les inégalités dans les soins de santé.



L’Itinera Institute a présenté ce 18 avril une étude analysant la contribution du patient dans le coût des soins de santé en Belgique. Du rapport, il ressort  que 24,9% des dépenses en soins de santé ne sont pas  couverts par l’assurance-maladie obligatoire. 8 millions de belges  disposent d’une assurance complémentaire,  mais celles-ci ne couvrent que 5% du total des dépenses en soins de santé. La Belgique est le mauvaise élève de la classe : on fait pire que nos voisins, et même que les Etats-Unis. En Belgique,  20% des dépenses de santé sont supportées directement par le patient. Aux Etats-Unis, cette contribution n’atteint « que » 12,3%. Il y a de plus en plus de signes qu’une proportion croissante de personnes éprouve  des difficultés à financer ses soins. Cela est particuliè- rement perceptible chez  les personnes souffrant du cancer.  Itinera appelle  donc le gouvernement à prendre  des mesures afin de lutter contre les inégalités  dans les soins de santé.



24,9% des  dépenses  en  soins de  santé  ne  sont  pas  couvertes  par  la  sécurité sociale.



Les dépenses en soins de santé en Belgique sont sur une pente ascendante. La plus grande partie des  dépenses est financée  par  la sécurité sociale.  Mais la proportion  du coût des  soins de  santé que le patient doit lui-même supporter est loin d’être négligeable, atteignant 24,9%. Cela repré- sente les dépenses non-couvertes par  l’assurance-maladie obligatoire, à savoir l’INAMI.




Les assurances  complémentaires ne  couvrent  que  5%  des dépenses  totales  en soins de santé



Un nombre croissant de belges  – environ 8 millions – disposent d’une assurance-maladie com- plémentaire, fournie par l’employeur ou prise à titre individuelle. La proportion de ces assurances complémentaires dans  le total des  dépenses ne se montent qu’à  5%. Cela  signifie que  le patient doit supporter 20% des dépenses lui-même. Cette proportion est bien supérieure à celles observées chez  nos voisins. A titre de comparaison, ce chiffre n’est que de 5,7%  aux Pays-Bas.




Les dépenses  supportées  par  le  patient sont  plus  élevées  en  Belgique  qu’aux Etats-Unis.



Environ 20% des dépenses en soins de santé sont supportées directement  et entièrement par le patient, sans qu’une quelconque assurance n’intervienne. Aussi incroyable que cela puisse être, cette proportion est plus élevée qu’aux Etats-Unis, où ce chiffre « n’atteint que » 12,3%.



L’organisation des inégalités dans la santé



Les patients  qui font face aux coûts les plus élevés sont souvent les personnes avec les revenus les plus bas, au chômage, isolés, etc. Ce sont effectivement  ces personnes pour qui une assurance complémentaire n’est pas  accessible. Par ce biais,  nous organisons l’inégalité dans  la santé.



Les patients  sont tirés dans les problèmes par  le coût des soins de santé



Malgré les mesures de protection pour les groupes vulnérables telles que l’introduction de la facture maximum et le statut OMNIO, la contribution du patient dans les dépenses totales reste élevée.  Ces mesures n’ont permis de mutualiser solidairement seulement qu’une partie des dépenses privées. Pour un patient  vulnérable, confronté  à des problèmes  de santé  chronique, ces compensations ne représentent que 13% des dépenses à sa charge. Il y a de plus en plus de signes qu’une proportion croissante  de  personnes éprouve  des  difficultés à financer  ses soins.  Cette réalité  se perçoit,  par exemple, très concrètement chez les personnes défavorisées souffrant du cancer.




Des problèmes concrets découlant de la contribution importante du patient dans le coût de ses soins



Sur base de dossiers anonymes existants, Itinera a inventorié quelques exemples concrets d’inter- ventions médicales non-couvertes. Par exemple,  le coût d’une reconstruction mammaire  durable (technique DIEP flap) peut atteindre  4000€. Ce montant n’est pas remboursable, ni par l’assurance obligatoire, ni par  l’assurance complémentaire. Cela  signifie que  seulement  1 femme sur 4 a les moyens de bénéficier  d’une reconstruction  mammaire  après un tel évènement.



Vous trouvez davantage d’exemples concrets dans le document ci-joint : « Exemples concrets tirées d’expériences réelles ».



Rôle pour  l’Etat



Le 27 juin prochain, Itinera présentera un rapport de suivi avec des recommandations  concrètes afin de contribuer  à une meilleure organisation des soins en Belgique.



 



Pour des informations détaillées  vous pouvez téléchargez l’étude sur www.itinerainstitute.org


18042012_press_private_health_expenditure_fr.pdf
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