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Pénurie de 7% du personnel des soins de santé

Pénurie de 7% du personnel des soins de santé. Les pénuries sont en augmentation et atteignent parfois les 20%.  21% des établissements signalent une détérioration de la qualité de leurs soins en raison des pénuries. La majorité des établissements de soins de santé considèrent la formation comme inférieur au niveau exigé. 70% ne se sentent pas soutenus par le gouvernement. Itinera plaide pour des mesures drastiques afin d’inverser la tendance.



L'Itinera Institute présente les résultats d'une étude-GRH (gestion des ressources humaines) réalisée auprès de 265 établissements de soins de santé. L'étude démontre que les établissements de soins de santé ont un déficit structurel de 5 à 7 prestataires de soins, qui atteint souvent les 20% du personnel total. Dans 85% des organisations, la charge de travail est élevée à très élevée. 70% ne se sentent pas soutenus par la vision et la stratégie du gouvernement visant à réduire ces déficits. La majorité estime que la formation de base du personnel de soin est de qualité médiocre. La Belgique s’investit jusqu'aujourd'hui dans des campagnes d'image et un début d’élan vers des étapes supplémentaires. Cela permet un afflux supplémentaire de 11%, tandis qu’entretemps les postes vacants ont doublé. Sans mesures drastiques supplémentaires la qualité des soins est mise en péril, comme 21% des établissements de soins de santé en font déjà l’expérience. Itinera plaide pour un renforcement des politiques par la prévention, le développement de carrière, le glissement des tâches, une organisation opérationnelle des soins plus efficace, une rémunération en fonction de la qualité, une meilleure formation et une politique de recrutement international gérée activement.



Les établissements de soins de santé sont confrontés à un déficit structurel constant de 5 à 7 prestataires de soins



Les déficits dans le nombre de personnels de soin vont augmenter au fil du temps et équivalent maintenant souvent à 20% des effectifs des établissements. Les soins aux personnes âgées sont les plus durement touchés. Il n'est plus seulement question d’une pénurie d'infirmiers, mais aussi d’une pénurie qui touche les autres professions dans le secteur de la santé. Cela indique que les déficits sont en pleine expansion. Les déficits sont universels, du nord au sud du pays, et entre les différents types d’organisations de soins de santé.



La pénurie de personnel pousse les gens hors du secteur plutôt que de les attirer et de les retenir



85% des établissements de soins de santé se plaignent d'une forte charge de travail de leur personnel de soin. Les chiffres de l'insatisfaction, l'épuisement et l'intention de quitter les soins sont généralement compris entre 20 et 30% du personnel soignant. 30% des infirmiers n’exercent plus le métier pour lequel ils ont étudié.



70% ne se sentent pas soutenus par la vision et la stratégie du gouvernement



Le secteur a salué les campagnes récentes du gouvernement visant les professions du secteur de la santé, mais identifie de nombreuses faiblesses dans la politique gouvernementale en ce qui concerne les échelles de dotation en personnel, le glissement des tâches, les critères de rémunération, etc. Les effets indésirables des politiques actuelles comme le reflux au lieu de l'afflux de prestataires de soins et les licenciements forcés à cause de la nouvelle législation sont d’autant plus sensibles. Malgré les accords sociaux, il réside un sous-financement structurel selon 58% des établissements de soins de santé. En Communauté française, une absence totale de définition de politiques à suivre, indépendamment des initiatives fédérales, est fortement critiquée.



21% signalent une détérioration de la qualité des soins en raison de la pénurie de personnel



Sans mesures drastiques, la qualité est mise en péril. Cela est déjà une réalité auprès d’une partie importante des établissements de soins de santé. Le lien avec la qualité des soins est largement étayé scientifiquement en Belgique aussi. Les patients souffrent actuellement d'escarres, d'infections urinaires, d'hospitalisations, etc. qui peuvent être évités avec une meilleure dotation en personnel. D’autant plus que la non-gestion de la croissance des flux de recrutement internationaux comporte des risques, y compris l'abus de certains prestataires de soins. Le fait que la majorité du secteur indique que la qualité de la formation de base est trop faible et qu’elle diminue, nous inquiète également.



D'autres pays dépassent la Belgique par une politique de GRH plus complète, qui doit de toute urgence être mise en place



Le gouvernement actuel n'est pas immobile. Les campagnes d’image augmentent l'afflux et des premières mesures sont établies par rapport au glissement des tâches. Cependant, les effets ne sont pas suffisants pour inverser la courbe des déficits croissants. Itinera plaide pour un renforcement de la gestion par la prévention, le développement de carrière, l'organisation opérationnelle des soins plus efficace, une rémunération en fonction de la qualité, une meilleure formation et une gestion proactive de la politique de recrutement international.



Le rapport complet est disponible sur www.itinerainstitute.org


20121011_hr_and_care_persfr.pdf
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